Dans le sermon de 21 février 2014, Hadrat Mirza Masroor Ahmad a dit: Je présente ici-bas un aspect de cette prophétie qui a trait au savoir phénoménal du deuxième Calife, qui a impressionné et les siens et les autres.
A cet effet voici un aperçu du nombre de ses livres et discours et des sujets y évoqués. A l’époque il n’y avait pas des moyens d’enregistrement : certains de ses discours ont été retranscrits en intégralité et d’autres pas. La Fadl-i-Umar Foundation a publié 24 volumes de ses œuvres sous le titre Anwārul-Ulūm qui contient 633 discours et livres. Selon la fondation en tout 32 volumes comprenant pas moins de 850 discours et livres seront publiés. Les volumes 25 à 29 sont en voie d’achèvement.
Deux mille soixante seize sermons du vendredi, des deux ‘Aïd et à l’occasion des Nikah ont été recueillis les volumes du recueil Khutbāt-i-Mahmūd, dont 28 volumes ont été publiées à ce jour. Les sermons de 1948 à 1959 seront publiés plus tard et comprendront 500 discours qui regorgent tous de perles de sagesse, de perspicacité et de savoir spirituel.
Feu le troisième Calife (qu’Allah soit satisfait de lui) affirme que l’on ne pourra jamais épuiser tous les aspects de la prophétie qui affirme que le Muslih Maw’ūd (Réformateur Promis) sera empli de connaissance séculière et spirituelle. Il cite en exemple le Tafsir-i-Kabir (le grand commentaire du Saint Coran) écrit par le deuxième Calife. Celui qui l’a lu attentivement devra admettre que si un autre en était l’auteur, ne serait-ce que d’une infirme partie, il serait reconnu comme un saint parmi les pieux de ce monde.
Hadrat Muslih Maw’ūd (r.a) a écrit environs 8 000 à 10 000 pages sur le Saint Coran. Le Tafsir-i-Kabir comprend à lui seul 6000 pages. Il s’y trouve une exégèse de 59 sourates dont celles de la Sourate Al Fatiha, de la Sourate Al Baqarah, de la Sourate Yunus à la Sourate Al Ankabut, de la Sourate Al Naba à la sourate Al Nas. [Dans l’ancienne édition] la taille de la police est très petite et quand la nouvelle édition sortira elle comprendra entre 10 000 à 12 000 pages.
Hadrat Muslih Maw’ūd, le deuxième Calife de la djama’at Islamique Ahmadiyya a écrit 10 ouvrages sur tout ce qui touche à nos doctrines et croyances, 31 sur la spiritualité et la morale islamique, 13 traités biographiques, 4 livres sur l’histoire, 3 sur la jurisprudence, 25 ouvrages sur la politique de l’Inde avant la partition et 9 sur la politique post-partition et la création du Pakistan. Il a écrit 15 livres et revues sur la situation politique du Cachemire, 100 autres sur le Mouvement Ahmadiyya et bien d’autres sur des sujets variés.
Feu le troisième Calife affirme [qu’un simple coup d’œil sur les œuvres de Hadrat Muslih Maw’ūd] démontre qu’il était pétri de connaissances profanes et spirituelles comme l’énonce la prophétie. Chaque fois qu’il prenait sa plume tous étaient unanimes que l’on ne pouvait mieux décrire le sujet en question. Quand il prenait les rênes du leadership politique ou qu’il prodiguait des conseils à cet effet mêmes ses grands détracteurs étaient obligés de reconnaître ses grandes mérites. En bref, le fait qu’il sera doué de savoir spirituel et temporel est un sujet si vaste que l’on ne pourra l’épuiser. Le Tafsir-i-Kabir à lui seul suffit à prouver l’éminence de Hadrat Muslih Maw’ūd (r.a.).
Allamah Niaz Fateh Puri lui avait écrit une lettre à ce propos dans lequel il affirmait que son exégèse offrait une toute nouvelle perspective à l’étude du Coran et que c’était le premier commentaire du Coran de ce genre en langue ourdou. Il a salué le discernement, l’éloquence ainsi que le raisonnement hors-pair qui embellissait chaque page. Son seul regret, dit-il était de ne pas l’avoir connu plus tôt. Après avoir lu les réflexions du Calife sur le Prophète Loth dans la sourate Houd son cœur frissonna et il s’est senti obligé de lui présenter son admiration pour ses explications remarquables qui se démarquent des autres.
Le Tafsir-i-Kabir est un grand service rendu à l’Islam que les détracteurs [de l’Ahmadiyya] n’osent nier. Un certain M. Akhtar doyen du département d’ourdou l’Université de Patna [en Inde] raconte qu’il avait envoyé les volumes du Tafsir-iKabir à M. Abdul Mannan un professeur de langue persane, qui en a été si impressionné qu’il a demandé à des universitaires arabisants de l’étudier et de lui présenter leur opinion à ce sujet. Ces derniers ont reconnu qu’il n’y avait pas de commentaire de ce calibre en persan. Quand il leur demandé de le comparer à des exégèses du Coran en langue arabe, ces derniers ont répliqué qu’elles n’étaient pas toutes disponibles à Patna et qu’il fallait s’en procurer de l’Egypte et de la Syrie pour se faire une meilleure opinion. Et le professeur Abdul Mannan de répliquer qu’il n’y a pas une seule exégèse du Coran de la trempe de celui de Hadrat Mirza Mahmud Ahmad (r.a.) en n’importe quelle langue. Même si on faisait venir les commentaires arabes d’ailleurs, disait-il, ils ne feraient pas le poids face à celui du deuxième Calife. Les experts en arabe et en persan étaient tous sans voix.
Sayyed Jaffar Hussain, avocat de profession, avait écrit ceci à l’éditeur du journal Sidq Jadid : « Je fut emprisonné en raison de ma lutte pour établir « l’état islamique ». Le troisième jour de mon incarcération on me fit connaître les raisons en me présentant les extraits de mes discours prononcés ces 3 ou 4 dernières années. On m’accusait de vouloir renverser le gouvernement pour établir un état islamique. Fort fut mon étonnement : moi simple mortel face à une accusation aussi immense qu’une montagne. Mais telles furent les conclusions tirées de mes discours. En fait j’étais un voyageur égaré, ayant certes une destination, mais ignorant la route qui y mène. Il en était de même pour toutes les organisations islamiques de l’époque.
En prison j’étudiai le Tafsir-i-Kabir offert par un ami. J’y découvris un autre Islam, celui là-même dont j’étais en quête et ce fut la première fois que je découvris le Coran. Abandonner ses croyances pour embrasser celles de la djama’at Ahmadiyya – vilipendée par tous les oulémas – n’était pas une mince affaire. Mais la vérité s’étant dévoilée, je n’avais plus peur du danger. Tous les jours j’implorai Dieu de me guider vers le droit chemin. Cet état dura des mois, le lieu de mes prosternations était inondé de larmes. J’eu la certitude que mes prières furent exaucées, car j’étais sûr et certain que l’Ahmadiyya était vraie. Et j’écrivis une lettre à Mirza Waseem Saheb, l’informant que je voulais accomplir la bai’ah et embrasser l’Ahmadiyya.
Je passai beaucoup de temps à la prison de Sikendarabad dont un des responsables était un musulman instruit qui s’était lié d’amitié avec moi. Tout le courrier des prisonniers passait entre ses mains et aucune lettre n’était transmise sans son aval.
La Majlis Itihadul Muslimine (organisation de l’unité islamique) de Hyderabad auquel j’appartenais était très appréciée des musulmans. Tous les responsables de la prison ainsi que les prisonniers m’honoraient pour cette raison et c’est pourquoi mes lettres parvenaient jusqu’à Qadian sans éveiller les soupçons de l’administration pénitentiaire. Mais celles qui venaient de Qadian étaient quant à elles ouvertes et lues. Quand le formulaire de la bai’ah arriva il eu du remous dans la prison. Le responsable vint me dire avec la plus grande déférence : « Laissez ce commentaire du Coran, je vous offre ceux de Maulana Abdul Kalam Azaad et de Maulana Maudidi. Je suis sûr que vous changerez d’opinion. »
Il me les offrit, mais ce n’étaient que des traductions accompagnées de commentaires éparses. Sachez que celui qui a étudié le Tafsir-i-Kabir parvient à une expertise telle qu’il peut déceler les errements de tous les autres commentaires. Et j’indiquai au responsable les ambiguïtés, les erreurs et les déficiences de ces deux traductions. Cette tâche me fut facile car le Tafsir-i-Kabir comprend un lexique des termes coraniques. D’ailleurs le Coran affirme que seuls les purs pourront saisir ses sens.
Ces explications sont nécessaires puisqu’on m’accuse, à tort, d’avoir embrassé l’Ahmadiyya sans réfléchir. Ceci est inexact car je l’ai fait après une longue étude comparative de ces exégèses du Coran. J’avais prié, ne sachant si ma bai’ah serait agrée ou pas. Et avant de l’accepter le Calife m’indiqua qu’il incombe à musulman ahmadi d’être fidèle à l’état et de travailler en respectant la loi. Je lui répondis que ses commentaires avaient gravé en moi ces concepts. Après quelques jours, ma baia’ah fut agréée et je tombai en prosternation.
Dans le Tafsir-i-Kabir j’avais lu que le Calife promis libérera les prisonniers. Lors de mon incarcération je demandai au Calife de prier pour ma libération. Quelques jours après avoir reçu sa réponse on me fit sortir de prison. Ainsi je suis l’exemple pratique de l’accomplissement de cette prophétie. »
C’était là un bref aperçu d’un seul aspect de cette fameuse prophétie. Qu’Allah nous permette de profiter de ce trésor de connaissances que nous a légué Hadrat Mirza Bashir Ud Din Mahmud Ahmad.